"MACHINE-OUTIL MULTIFONCTIONS PERMETTANT DES USINAGES COMPLEXES DE PIECES LONGUES"
La présente invention est du domaine des machines-outils destinées à l'usinage de pièces par enlèvement de matière et elle a plus particulièremen pour objet une machine multifonctionnelle permettant d'effectuer des opérations d'usinage telles que tournage, fraisage et perçage sur des pièces pouvant être d'assez grande longueur.
L'invention a pour buts de proposer une machine-outil du domaine précité, pouvant d'une part être utilisée soit en tour parallèle, soit en fraiseuse, soit en "centre d'usinage", c'est-à-dire avec une succession d'-outils fixes ou rotatifs, et d'autre part permettre l'usinage complexe (suivant au moins deux axes dont un de révolution) de pièces relativement longues (L/D > 3) où L désigne la longueur et D le diamètre de la pièce.
On connaît en premier lieu les tours dits parallèles, dans lesquels une pièce à usiner est supportée par une broche porte-pièce, dite mandrin, la rotation de la pièce s' effectuant autour d'un axe de révolution C généralement horizontal, tandis qu'un outil fixe peut se mouvoir dans deux directions (X,Y) perpendiculaires entre elles d'un plan parallèle à l'axe C ; généralement, mais nécessairement lorsqu'il s'agit de pièces dont la dimension (L) suivant l'axe C est supérieure à environ trois fois la dimension transversale (D), on utilise une contrepointe tournante coaxiale au mandrin.
Le brevet FR 2.581.907 (WIRTH Se CRUFFAT) divulgue une adaptation particulièrement moderne de tour, dans laquelle la broche porte pièce est montée coulissante sur des guides, tandis qu'un porte-outil peut supporter des outils fixes aussi bien que tournants.
On connaît aussi des tours dits verticaux dans lesquels l'axe de révolution du porte-pièce est vertical ; les tours verticaux ne sont pas pourvus de contrepoints et ils sont en général réservés à l'exécution de oièces lourdes et massives.
On connaît en second lieu les fraiseuses, dans lesquelles la pièce à usiner est fixée sur une table pouvant être déplacée suivant trois axes orthogonaux ; la pièce à usiner est présentée à un outil tournant (fraise) supporté par une broche rotative et monté en regard de la table, l'axe de rotation de l'outil étant généralement perpendiculaire à l'un des axes de déplacement de la table.
On connaît en troisième lieu des machines-outils plus complexes relevant du principe de fonctionnement des fraiseuses dans lesquelles la pièce à usiner est supportée par une table - fixe tandis qu'un outil rotatif est déplacé suivant trois axes orthogonaux ; généralement ces machines-outils, dites centres d'usinage, sont pourvues .de moyens de chargement automatique de la broche porte-outil ainsi que de moyens de commande numériques du chargement et du déplacement de l'outil. Les centres d'usinage sont bien adaptés pour effectuer une succession d'opérations sur une même pièce, généralement massive, telle que les blocs de moteurs ; l'échange des outils est effectué par une machine annexe dite changeur d'outil obéissant au programme général de commande ; sans doute l'échange automatique des outils occupe-t-il un certain temps du fonctionnement de la machine, mais le haut degré d'automatisation de ces machines compense cet inconvénient ; on notera cependant qu'en raison de la complexité de la programmation de leur fonctionnement, les centres d'usinage sont réservés à la production en grande série.
On connaît aussi des machines-outils du type comportant l'organisation fonctionnelle des tours verticaux, mais avec trois axes de déplacement de l'outil par rapport à la pièce à usiner, et pour certaines la possibilité d'utiliser des outils rotatifs. On notera que le perçage de haut en bas, et quelquefois le fraisage des faces supérieures horizontales, pose le problème de l'évacuation des copeaux.
Un premier exemple de ce type
de machine-outil a été divulgué par le brevet US 346.435 (H.HUCKS et AL) ; toutefois la machine de ce brevet est du type à "banc interrompu" ; en outre elle ne comporte qu'une seule broche d'outil qui peut cependant être orientée.
Un second exemple d'une machine du type précité a été divulgué par le brevet FR 2.555.086 (COTTIN). La machine décrite dans ce brevet comporte une tête porte-outil pouvant recevoir soit un outil fixe de tournage, soit un outil rotatif de perçage ou de fraisage ; par rotations et blocages successifs de la broche porte-pièces, on peut usiner par fraisage, les faces de la pièce ; une seconde tête peut équiper cette machine et fonctionner en même temps que la première. Cette machine du type tour vertical ne conviendrait pas pour tourner ou fraiser une pièce d'une certaine longueur et à fortiori pour fraiser une rainure de came en hélice le long d'une telle pièce.
Un troisième exemple de telles machines à structure de tour vertical a été divulgué par le certificat d'Addition FR 2.585.276 (SATECO) rattaché au brevet FR 2.560.541. Les machines décrites dans ces publications comportent comme principale caractéristique l'association d'un porte-pièce rotatif pouvant pivoter dans un plan vertical et d'un porte-outil déplaçable suivant trois axes orthogonaux ; le porte-pièce peut prendre différentes positions indexées, pour des opérations de fraisage.
Un quatrième exemple de telles machines à structure de tour vertical est celui divulgué par le brevet FR 2.558.401 (WASCHINO). Là encore, la structure générale de la machine est celle d'un tour vertical associé à un porte-outil mobile suivant trois axes orthogonaux ; dans cette machine une pluralité d'outils est supportée par une tourelle rotative pouvant être placée dans diverses positions indexées ; grâce à cela, il est possible de tourner une pièce, de la percer et de la fraiser sans avoir à démonter et remonter les outils sur la tourel
le ; cette disposition résoud le "problème des nombreux changements d'outils pour l'exécution de pièces demandant un grand nombre d'usinages différents", "sans avoir recours à l'utilisation d'une machine-outil d'un modèle plus grand que celui réellement nécessaire pour l'exécution des usinages proprement dits".
A propos de la machine-outil précitée, on observera tout d'abord que le nombre des outils montés sur la tourelle ne peut être que réduit, de l'ordre de la dizaine par exemple (le dessin en suggère un nombre de six). Or il est fréquent qu'une cinquantaine d'outils différents soit utilisée : forets et fraise de différents diamètres, outils de tournage de formes, de rayons et d'orientations différents ; en outre un outil nécessite d'être assez fréquemment réaffuté et souvent, de ce fait, à diamètre inférieur.
On observera ensuite que la pièce usinée ne peut pas être très longue (L > 3) sous peine de fléchir. On observera enfin que cette machine n'est pas prévue pour, entraîner simultanément la pièce en rotation et l'outil rotatif en translation, donc par exemple fraiser une rainure hélicoïdale, ce qui nécessiterait une rotation lente du porte-pièce qui n'est pas prévue.
Il apparaît ainsi qu'aucune des machines-outils de l'art antérieur connu de la Demanderesse, n'atteint l'ensemble des buts qu'elle a fixé à sa démarche inventive.
Selon la présente invention, une machine-outil destinée à l'usinage de pièces par enlèvement de copeaux du genre de machine-outil constituée essentiellement d'un porte-pièce rotatif et d'un porte-outil mobile par rapport à la pièce suivant trois axes orthogonaux, le porte-pièce et le porte-outil étant supportés par un bâti commun, est caractérisée d'une manière générale par la combinaison des trois dispositions suivantes :
- le porte-pièce est rotatif autour d'un axe (C) dit de tournage horizontal et parallèle à l'un (X) desdits trois
axes orthogonaux, ledit axe (C) surplombant une table dont la face supérieure plane est parallèle au dit axe de tournage et comporte des moyens de fixation d'un ou plusieurs moyens de support et/ou de centrage tels que contrepointe, support à galets ou lunette,
- le porte-outil est une tourelle rotative indexable en au moins quatre positions et comportant deux mandrins de serrage, l'un pour l'outil fixe, l'autre pour l'outil rotatif, - le porte-pièce est en relation avec des moyens d'entraînement lui conférant l'une des cinematiques du groupe de cinematiques suivant : l'immobilisation en une position angulaire déterminée (indexage), une vitesse dite lente (comprise entre 10-2 et 10 t/min.) pour le fraisage, et une vitesse dite élevée supérieure à environ 103 fois les vitesses dites lentes.
Il résulte de cette triple caractéristique que des opérations de tournage, de fraisage et d'usinage complexe telles que fraisage de rainure de came hélice, peuvent être réalisées sur une pièce relativement longue (L/D > 3) sans avoir à démonter la pièce du porte-pièce, avec comme conséquence de cela une très grande précision de la position des différents usinages les uns par rapport aux autres. Suivant une première caractéristique secondaire la face supérieure de ladite table est normalement horizontale, ou encore parallèle à un autre (Y) desdits trois axes orthogonaux et elle est rainurée, parallèlement à l'axe de tournage, pour permettre la fixation desdits moyens de support et/ou de centrage ; la table est solidaire du bâti et elle servira accessoirement de table fixe de fraisage.
Pour cette dernière raison la table à rainure est ,plus avantageuse qu'un moyen du genre banc à glissières, sensiblement équivalent dans sa fonction de support de la contrepointe.
Suivant une deuxième caractéris
tique secondaire, les mandrins du porte-outil d'une part sont actionnables en serrage et en desserrage par des moyens compris dans la tourelle, d'autre part peuvent prendre chacun deux positions de travail (horizontale et verticale), une position d'escamotage, et une position de chargement-déchargement, cette dernière position étant commune aux deux mandrins tandis qu'enfin un chargeur est associé à la machine-outil
Une tête porte-outil répondant aux fonctions précitées est décrite dans une demande de brevet français au nom de la Demanderesse, déposée conjointement et intitulée : "Tête d'usinage polyvalente pour machines-outils".
Suivant une disposition constructive,- les deux premières cinematiques du groupe sus-visé, à savoir l'immobilisation et la vitesse lente, mettent en oeuvre un mécanisme à roue dentée et vis tangente ; il en résulte que ces cinematiques peuvent être contrôlées de façon très précise. Suivant une autre disposition constructive le banc porte-outil comporte un premier couple de glissières parallèles à l'axe C et disposées dans un plan sensiblement horizontal ; ces premières glissières servent de guide à un premier chariot mobile horizontalement supportant une colonne à extension sensiblement verticale ; la colonne comporte un deuxième couple de glissières parallèles et disposées dans un plan perpendiculaire au plan des premières glissières et perpendiculaire à l'axe C ; ces deuxièmes glissières servent de guide à un deuxième chariot mobile verticalement ; le deuxième chariot comporte un troisième couple de glissières parallèles et disposées dans un plan perpendiculaire au plan des premières glissières, et parallèle au plan des deuxièmes, donc lui aussi perpendiculaire à l'axe C ; ces troisièmes glissières servant de guide à un troisième chariot mobile horizontalement, dit "bélier", supportant à son extrémité la tourelle porte-outil d'axe de rotation parallèle à la
fois au plan des premières glissières et au plan de deuxièmes glissiàres; donc parallèle à l'axe Y.
Chacun des chariots sus-visé est mû le long de sa glissière par un mécanisme à écro et vis entrainé en rotation par un moteur de type asynchron piloté par variateur de fréquence ; la position de chaqu chariot est repérée par un dispositif de règle à vernie au 1/1000 de mm, à lecture optique par exemple ; le repérag est transmis à un processeur électronique dont le programm assure le contrôle, la commande et la coordination des mouvements des chariots ; on notera alors que dans le cas où la tourelle peut être indexée en plus de quatr positions, soit par exemple en des positions écartées d'u degré d'angle, un déplacement quasi-continu de l'outi le long de son axe de rotation est rendu possible par l coordination des mouvements des chariots, quelle que soi l'inclinaison de l'axe de l'outil dans le plan de rotatio de la tourelle. Cette disposition trouve tout son intérê en raison du fait que, comme dit plus haut, une opération d'usinage mettant en oeuvre un tel déplacement de l'outil le long de son axe de rotation, peut être exécutée entre, ou à la suite, d'autres opérations, sans qu'il soit nécessaire d'effectuer une reprise de la pièce.
La présente invention sera mieux comprise et des détails en relevant apparaîtront à la description qui va être faite d'une forme particulière de réalisation en relation avec les figures des planches annexées dans lesquelles :
- la fig.1 est une représentation en perspective d'une pièce usinée en une seule prise, par la machine-outil de l'invention,
- la fig. 1a est une représentation analogue d'un autre exemple de pièce usinée,
- la fig.2 est une perspective illustrant les principaux éléments de structure de la machine-outil, les fig.3, 4 et 5 en sont
respectivement une élévation en bout, de côté et une vue partielle de dessus, la fig.6 est une élévation schématique partielle de côté, illustrant la coopération d'organes essentiels, et
- la fig.7 est une perspective illustrant la machine-outil dans son ensemble,
La fig.8 illustre de face un rideau protecteur dont est équipée la machine-outil. Sur la fig.1, une pièce de mécanique, purement imaginaire, a la forme générale d'un cylindre allongé comportant une longueur L supérieure à sa dimension transversale D ; le rapport L/D est manifestement supérieur à trois et l'usinage d'une telle pièce, surtout s'il s'agit d'un usinage précis (supérieur au dixième de millimètre) serait impossible sans l'utilisation d'une contrepointe ; à cet effet, la pièce 1 qui est prise entre les mors par son extrémité gauche sur la figure peut être maintenue à son autre extrémité par la contrepointe grâce à un trou de centrage 2 ; la pièce comporte différents usinages : une rainure hélicoïdale 3 s'étendant sur sa majeure partie depuis son extrémité, un méplat 4 percé de trous 5 perpendiculaires à 1' axe C de tournage, un épaulement 6 et un congé plan 7 raccordant le méplat à la partie du plus petit diamètre ; le congé 7 est lui-même percé d'un trou cylindrique 9 perpendiculaire au plan du congé, donc incliné sur l'axe C et décalé par rapport au plan médian du méplat. Sur la fig. la une autre pièce l' est constituée d'une partie cylindrique et d'une partie tronconique ; la partie tronconique comporte une rainure 3' ayant un plan médian 3" désaxé par rapport à l'axe 1" de la pièce. Il est tout à fait évident que de telles pièces ne pourraient être exécutées sans reprise avec les machines connues de l'art antérieur cité plus haut tandis qu'il apparaîtra à l'homme de l'art qu'elles peuvent l'être, avec la machine-outil de l'invention.
Sur la fig.2, la structure
de base d' une machine-outil de l'invention, dit machine multifonctionelle, comprend un banc porte-pièce 11, dit premier, supportant une table à rainures 12 et un banc porte-outil 13, dit second, supportant un couple de premières glissières 14.
Dans la forme de réalisation, préférée, le premier banc 11 et le second banc 12 sont des éléments formés de granit ou de granit reconstitué, les glissières 14 sont réalisées en fonte et la table 12 en acier ; les bancs 11 et 13 sont assemblés par boulonnage de telle manière qu'aucun jeu ne soit possible entre eux, et ils constituent le bâti fixe de la machine-outil ; le bâti fixe supporte aussi un châssis mécano-soudé 10 qui supporte lui-même des sous-ensembles et des organes de la machine qui seront décrits plus loin.
Le banc 11 comporte une excroissance verticale 21 formant la poupée fixe des tours traditionnels, sur laquelle est monté rotatif le mandrin porte-pièce ; de l'autre côté de la poupée un espace est ménagé au-dessus du banc pour recevoir les organes de démultiplication de l'entraînement du mandrin et de son immobilisation (ces organes sont représentés par 26 sur la fig.4) ; un moteur d'entraînement 23 est esquissé fixé au socle à l'arrière des organes auxquels il est relié par une courroie 27 (fig.4). La partie du banc 11 située en regard du mandrin est évidée pour constituer une goulotte à copeaux. Une poupée mobile 25 comportant une contrepointe retractile 26 est supportée par la table 12 profitant, pour sa fixation, des rainures de cette dernière ; la poupée mobile peut être déplacée le long de la table en restant alignée sur l'axe C du mandrin 22.
Les glissières 14 servent de guide de translation à un premier chariot 31 en forme de colonne verticale pourvue d'une semelle 32 à plan allongé dans le sens des glissières ; le premier chariot 31 peut se déplacer le long de ses glissières 14 suivant une direction X parallèle à l'axe C du mandrin ; le mouvement
chariot 31 est induit par la rotation d'une vis 33 portée par la semelle 32 coopérant avec un écrou 34 (fig.3) solidaire du bâti.
La colonne 31 sert, grâce à des glissières 28, de guide de translation à un deuxième chariot 35 pouvant être déplacé suivant une direction Z perpendiculaire à la direction X et perpendiculaire au plan de la table 12 ; la colonne supporte un moteur pour l'entraînement d'une vis 37 pour le déplacement du second chariot.
Le deuxième chariot 35 sert lui-même grâce à des glissières 29 de guide de translation à un troisième chariot 36 suivant un axe Y perpendiculaire à la fois à l'axe X et à l'axe Z. Le troisième chariot 36 supporte une tourelle rotative 38 dont l'axe de rotation, ou d'indexage, est parallèle à l'axe Y de translation du troisième chariot ; il supporte en outre des moyens 39 de commande des différentes manoeuvres de la tourelle, des moyens 41 de déplacement du chariot le long de l'axe Y et des moyens 42 d'entraînement en rotation des outils rotatifs ; les moyens 41 sont essentiellement constitués d'un moteur entraînant une vis portée par le troisième chariot et engrenant dans un écrou solidaire du deuxième chariot, et les moyens 42 sont essentiellement constitués d/un moteur entraînant par courroie, arbre et renvoi d'angle dans la tourelle, le mandrin porte-outil de celle-ci. Les moyens 41 et 42 relevant de l'art connu des machine-outils modernes ne seront pas plus explicitement décrits.
Les fig.3 à 5, sur lesquelles sont reportées un certain nombre de références de la figure précédente, permettent de mieux situer les différents éléments constitutifs de la machine-outil ; on remarque en outre sur ces figures la position des moyens 43 d'entraînement de la vis 33, supportés par la semelle 32 ; on y remarque aussi un changeur d'outils 45 disposé sensiblement au-dessus de l'extrémité du banc 11 à proximité d'un magasin d'outils 46 situé dans le oroloncrement du banc il ; dans
l'exemple représenté sur la figure le magasin est du type à carrousel tournant autour d'un axe vertical 47, mais il pourrait aussi bien être du type à chaîne. Le changeur, dans une forme de réalisation, saisit les outils positionnés verticalement dans le magasin, et après les avoir fait pivoter de 90° les introduit horizontalement dans l'un des mandrins de la tourelle. Un convoyeur à copeaux 48 est disposé dans le prolongement des bancs 11 et 13.
Sur la fig.6, il apparaît que la table 11 peut aussi recevoir en plus de la poupée mobile un support à galets 15 destiné à soutenir l'extrémité de la pièce usinée pour le cas où des usinages tels que les trous 8 (fig.l) devraient être exécutés sur la face d'extrémité de la pièce. Dès lors la contrepointe 25 peut être utilisée pour le réglage des galets, puis être escamotée pour permettre le passage de l'outil et de la tourelle porte-outil ; cette figure illustre bien la coopération des différents moyens et dispositions entrant dans la caractéristique générale définie plus haut.
Sur la fig.7, on remarque plus particulièrement un pupitre de commandes 50 comprenant des claviers tels que 51 et un écran cathodique tel que 52, ce pupitre étant disposé contre la face avant de la machine-outil sensiblement en regard de la poupée mobile. Le pupitre 53 est supporté par un mécanisme de bras articulés 55 leur permettant d'être placés (flèche 56) dans n'importe quelle position pratique devant le compartiment d'usinage.
Sur la fig.8, mais également sur les fig.3, 4, 5 et 7, un trait mixte 49 symbolise une cloison qui sépare un premier compartiment d'usinage situé grosso modo au-dessus du premier banc 8, d'un second compartiment dans lequel sont disposés les moteurs et leurs accessoires de contrôle (règle à vernier) de commande, de lubrification, etc.. Cette cloison comporte dans sa partie longitudinale et sensiblement dans le plan d'appui du premier banc contre le second, un rideau à lames verticales
53 et horizontales 54 entourant le troisième chariot, ou bélier, 36 ; les lames, montées glissantes les unes sur les autres, autorisent le déplacement triaxial du bélier, tout en assurant la séparation des deux compartiments. Cette disposition de cloison évite que des copeaux ou autres particules ne pénètrent dans le premier compartiment pour y entraver le fonctionnement des organes sensibles qu'il contient.
Bien que la commande de la machine-outil ne rentre pas dans le champs de la présente invention, on notera cependant que cette commande est avantageusement de type numérique et qu'elle peut procéder de l'exécution d'une série de programmes élémentaires comportant des paramètres non définis représentant les cotes et les conditions d'usinage (vitesses de déplacement, vitesses de rotation, type d'outils, etc..) ; la machine-outil comporte donc des moyens d'introduction de ces paramètres ; elle comporte aussi des moyens de commande du déplacement linéaire de l'outil et/ou de rotation du porte-pièce, à la volonté de l'utilisateur ; elle comporte enfin des moyens de mémorisation des opérations volontaires ou programmées, effectuées durant la période de mémorisation.
Bien que l'on ait décrit et précisé une combinaison optimale de différentes caractéristiques de la machine-outil de l'invention et que l'on en ait représenté et décrit une forme particulière de réalisation, il doit être compris que ces caractéristiques pourraient être combinées différemment et que d'autres formes de réalisation de machines-outils combinant autrement ces caractéristiques doivent être comprises comme entrant dans le champ de la présente invention.